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Le portrait de Simone Veil

Je m’appelle

Simone Jacob. Mon père était architecte et ma mère s’occupait de mes deux sœurs, de mon frère et de moi. Nous étions juifs, et tu le verras plus tard, cela a eu de grandes conséquences dans ma vie. Veil est le nom de mon mari, Antoine Veil, que j’épouse en 1946, au retour de la guerre.

Je suis née

Le 13 juillet 1927 à Nice. Mon enfance est marquée par l’antisémitisme. À partir des années 1930, le nazisme se développe en Europe. Ce mouvement raciste persécute les Juifs.

En 1944, en pleine guerre, je me fais arrêter par la police. Je n’ai alors que 17 ans, et je suis déportée avec ma mère et ma sœur dans le camp d’extermination d’Auschwitz- Birkenau en Pologne.

J’ai survécu, comme ma sœur, mais les autres membres de ma famille ne sont jamais revenus des camps. À mon retour en France, je fais des études de droit et de sciences politiques. C’est à ce moment-là que je fais la connaissance de mon futur mari, Antoine Veil.

Mon métier

Une fois mon diplôme de droit obtenu, je commence ma carrière dans l’administration pénitentiaire. Je mets en place plusieurs mesures pour améliorer les conditions de vie des détenus. Dès lors, je me passionne pour la politique.

En 1969, j’entre au gouvernement. Je débute au ministère de la Justice avant de devenir moi-même ministre de la Santé (1974-1979). J’occupe ensuite les fonctions de ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville (1993-1995) et je préside le Parlement européen (institution qui décide des lois européennes) de 1979 à 1982. Je suis la première femme à occuper ce poste !

Ce que j’ai fait

Je suis connue pour mon combat pour les droits des femmes. Aujourd’hui, mon nom est associé à une loi sur l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Lorsque j’étais ministre de la Santé, j’ai en effet fait adopter une loi permettant aux femmes d’avorter légalement, c’est-à-dire de mettre fin à une grossesse non désirée.

Depuis 2010, je suis membre de l’Académie française, une institution très prestigieuse dont la mission est de défendre la langue française et de rédiger le « Dictionnaire de l’Académie française ».

Mes goûts 

Depuis toute petite, j’ai toujours aimé lire : les grands classiques de la littérature française, mais aussi les auteurs modernes. J’ai gardé cet intérêt pour les livres et j’en lis un presque chaque jour.

En revanche, je n’aimais pas beaucoup l’école quand j’avais ton âge. J’étais même une élève plutôt dissipée ! J’ai passé mon bac en mars 1944, juste avant mon arrestation et n’ai eu les résultats qu’à mon retour de déportation, en mai 1945.
Mon animal préféré est le chat. J’ai toujours eu des chats à la maison, principalement des angoras.

Mon livre : En 2007, j’ai publié une autobiographie intitulée « Une vie », qui s’est vendue à plus de 550 000 exemplaires dans le monde. J’y raconte mon enfance et mon parcours politique.

On retrouve mon nom sur 5 écoles et collèges en France.

Le dico du jour :  L’antisémitisme, c’est le racisme dirigé contre les Juifs.

Tiré en totalité de l’article du site 1jour,1 actu où vous pouvez trouver d’autres biographies pour enfants : http://www.1jour1actu.com/articledossier/simone-veil/